Source : France Antilles du Mercredi 4 février 2015
Alors que vient d’être commémoré le 5e anniversaire du séisme en Haïti, l’Université West Indies tire la sonnette d’alarme : « La Caraïbe est très vulnérable ».
L’ensemble des recherches s’accordent à dire que les Caraïbes pourraient être frappées par un séisme d’une magnitude de 8. A l’occasion de la commémoration du séisme en Haïti,le 1 =2 janvier dernier, le Centre de recherchesismiq ue (CRS) de l’Université West Indies (UWI) a essayé d’inciter les pays de la région à agir rapidement pour assurer une meilleure résistance des bâtiments.
Le CRS a déclaré que le tremblement de terre en Haïti « aurait dû être un signal pour un changement fondamental dans les mécanismes régionaux pour faire face aux risques sismiques. Nous devons développer, légiférer et appliquer les codes du bâtiment en utilisant des cartes de risques sismiques mises à jour en fonction des dernières données scientifiques disponibles. Les mesures de
préparation individuelles sont insuffisantes et de plus grands efforts sont nécessaires pour faciliter l’auto-résilience », a déclaré le CRS. Le séisme de magnitude 7 qui a secoué Haïti en 2010 a tué environ 300 000 personnes.
« BIG ONE »
Selon le Centre de recherche sismique de l’Université West Indies, d’importants tremblements de terre dans le monde ont stimulé des changements importants et ont abouti à une plus grande résilience face aux aléas sismiques dans les pays concernés.
Mais « ce n’est pas le cas dans les Caraïbes et la région continue d’être extrêmement vulnérable aux événements sismiques ». Le centre rappelle que « la recherche suggère que la région est capable de générer un séisme de magnitude 6 ou plus tous les 3-5 ans. Plus inquiétant, nous attendons depuis longtemps un séisme de magnitude 8 qui libérera 32 fois plus d’énergie que celui d’Haïti. À la lumière de ces faits qui donnent à réfléchir, il est impératif pour la région de s’ajuster rapidement vers une construction résiliente à de tels événements ».
D’après le CRS, bien qu’il y ait eu des progrès dans de nombreux domaines, « l’efficacité de la stratégie mise en oeuvre d’un pays à l’autre, doit encore être évaluée. La nécessité d’évaluation d’une stratégie d’impact élargie aux dangers et aux risques sismiques est maintenant plus que jamais clairement établie avec des objectifs à court et à long terme.
Chaque année qui passe sans que les mesures nécessaires soient mises en place est une année plus proche d’une répétition de la catastrophe en Haïti. Il est temps d’être prêts ».