Exercice tsunami le 17 mars : participez !


Source de cet article: France Antilles Martinique

Chaque année, le Caribe Wave est organisé à l’échelle de la Caraïbe, pour faire prendre conscience du risque tsunamis aux populations. Tout le monde peut s’inscrire.

Voici l'exercie qui se jouera le 17 mars : un séisme au nord du Vénézuela

Voici l’exercie qui se jouera le 17 mars : un séisme au nord du Vénézuela (Source : France antilles)

Le 17 mars prochain, un séisme aura lieu au nord du Vénézuéla, générant un tsunami sur la Caraïbe.

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L'an dernier, 6 000 Martiniquais s'étaient enregistrés pour participer. Les établissements scolaires avaient aussi joué le jeu. Ci-dessus : la cité scolaire du François. (source : France Antilles)

L’an dernier, 6 000 Martiniquais s’étaient enregistrés pour participer. Les établissements scolaires avaient aussi joué le jeu. Ci-dessus : la cité scolaire du François.
(source : France Antilles)

Le Caribe wave est l’exercice annuel de préparation au risque tsunami dans la Caraïbe. Un risque certain, pris en compte depuis 2004 dans notre région, depuis le tsunami de Sumatra. Il est organisé par le « Groupe intergouvernemental de coordination du Système d’alerte aux tsunamis et autres risques côtiers dans la mer des Caraïbes et les régions adjacentes » (GIC/ CARIBE-EWS), un organe de l’Unesco.

Localement, c’est le Service interministériel de défense et de protection civile (SIDPC) qui pilote l’exercice. Toutes les collectivités, services de l’État, organismes publics sont invités à participer, notamment les communes. Mais aussi les associations, les particuliers et tous ceux qui le souhaitent!

« Un des objectifs est de tester ce que nous appelons l’alerte descendante, c’est-à-dire l’alerte donnée par la préfecture à la population via les médias et les mairies notamment. Pour toucher un maximum de personnes » ,explique Guillaume Raymond, chef du SIDPC.

Les mairies du littoral sont encouragées à diffuser l’alerte par tous les moyens, électronique et physique, en liaison avec les pompiers et la gendarmerie : SMS, véhicule sonos, déploiement de leur personnel en zone littorale.Plusieurs alertes seront lancées par le Pacific tsunami warning center (PTWC) d’Hawaï (qui est notre centre d’alerte, même s’il est situé dans l’océan Pacifique). Ce dernier s’appuie sur le large réseau caribéen de sismographes et de marégraphes.

L’an dernier, pour l’exercice Carib wave 2015, le PTWC n’avait diffusé qu’une carte de propagation du faux tsunami. Cette année, le PTWC sera aussi en mesure de transmettre les hauteurs de vagues attendues, même s’il ne faut pas oublier que ce n’est qu’une moyenne théorique.Cet exercice aura-t-il du succès cette année ? L’an dernier, les Antilles françaises ont comptabilisé 10 000 enregistrements sur les 50 000 de la Caraïbe.« Il est vrai que cette année, nous sortons des sargasses, nous sommes en pleine crise zika, mais nous espérons tout de même être audibles » , ajoute Guillaume Raymond.

TOUS CONCERNÉS

Deniz Lopez, le chef d’état-major de zone Antilles, analyse : « Il est important que nous soyons nombreux à participer. Car cela nous permettra d’avoir encore plus de poids lorsque la délégation française discutera aux réunions du GIC/CARIBE-EWS. »

Les écoles, collèges et lycées doivent participer, ainsi que la CTM, la CCIM, ou encore le port. Il ne suffit d’ailleurs pas d’habiter ou de travailler sur le littoral pour se sentir concerné : un tsunami peut tout à fait se produire le jour où vous serez à la plage ou dans un restaurant de bord de mer…

Kick’em Jenny : pas si méchant, mais…

Le tsunami qui pourrait être généré suite à l’effondrement du Kick’em Jenny, un volcan sous-marin au large de Grenade, a fait le buzz en juillet 2015. Les études se poursuivent pour mesurer l’impact d’un tel effondrement sur nos côtes. Le tsunami généré ne devrait pas être spectaculaire, mais pourrait causer des dégâts quand même.

La carte ci-contre concerne le scénario impactant la partie « sud » de la Caraïbe. Un autre scénario existe, pour la partie « nord » de la Caraïbe, avec un séisme qui aurait lieu au nord de l’île d’Hispaniola.

Les différents types de tsunami

Dans 85% des cas, les tsunamis se forment à la suite d’un séisme. Les autres causes sont les glissements de terrain et les éruptions volcaniques.

Trois types de tsunami menacent la Martinique et la Caraïbe :

  • les tsunamis de source proche : impacts de 2 à 20 minutes suivant le phénomène.
  • les tsunamis régionaux qui se propagent à des distances comprises entre 100 et 1000 km en deux à trois heures. Ils sont générés essentiellement par des séismes de subduction.
  • les télétsunamis, de source lointaine ou très lointaine, qui peuvent avoir lieu 7 à 8 heures après le séisme, comme suite au séisme de Lisbonne en 1755.

Comment participer ?

Il faut d’abord s’enregistrer sur www.tsunamizone.org. La date limite d’enregistrement est le 17 mars.

N’hésitez pas à y inscrire un nombre important de participants, par exemple votre entreprise ou votre famille, afin de relayer les messages d’alerte à un maximum de personnes le jour J. Une fois sur le site, il faut épondre à un certain nombre de questions. Pour l’exercice en lui-même, plusieurs niveaux d’engagement sont possibles :

  • – l’enregistrement simple (c’est déjà bien!)
  • – la diffusion de l’alerte (en famille ou en entreprise par exemple)
  • – le brainstoming (se réunir pour parler d’un plan en cas de menace réelle)
  • – l’évacuation (trouver des lieux de refuge à plus de 15m au-dessus du niveau de la mer)