Après Erika, le temps au diagnostic et à la reconstruction


Source de cet article: France Antilles Martinique

Le préfet de la Martinique, le président du conseil régional et l’ambassadeur de France à Sainte-Lucie se sont rendus hier à la Dominique pour exprimer leur solidarité avec les autorités locales. Ils ont tenu une réunion de travail avec le Premier ministre Roosevelt Skerrit et survolé les zones sinistrées avec le président Charles Savarin.

 

Fabrice Rigoulet-Roze, le préfet, Serge Letchimy, le président du conseil régional et Eric de La Moussaye se sont longuement entretenus avec Roosevelt Skerrit, qui a remercié pour la solidarité martiniquaise.

 

Dans l’une de ses premières allocations à la radio, le Premier ministre l’avait dit sans ambage : avec Erika, la Dominique a fait un recul de 20 ans en arrière. Il faut remonter à 1979 et le cyclone David pour retrouver trace d’une pareille catastrophe naturelle. Hier matin, le préfet de la Martinique, le président du conseil régional et l’ambassadeur de France dans la région se sont rendus sur place. Leur visite a commencé par une réunion de travail avec le Premier ministre et la ministre des affaires étrangères. « Il était important de venir témoigner de notre émotion, de notre solidarité et de notre disponibilité », a indiqué Fabrice Rigoulet-Roze, à son retour en début d’après-midi. « Le Premier ministre a remercié l’engagement de la France, présente dès jeudi et vendredi, puis dimanche ». Dragon 972, l’hélicoptère de la sécurité civile a permis d’acheminer des secours à Petite Savanne, d’effectuer une reconnaissance aérienne et plusieurs évacuations sanitaires. Côté soutien d’urgence, la population martiniquaise a immédiatement répondu présente aux diverses actions lancées. Hier soir, de retour à la Martinique, Serge Letchimy a présidé une réunion de coordination de l’opération Solidarité Caraïbe, dont la collecte des éléments de première nécessité se poursuit jusqu’à ce soir. Deux ou trois conteneurs devraient partir dès ce jeudi avec diverses denrées sèches, de l’eau, des médicaments… D’autres initiatives plus isolées, réalisées par le biais de pêcheurs ont, elles aussi, déjà permis d’acheminer des vivres sur place. « Le Premier ministre, dans une très grande dignité, a remercié chaleureusement pour cette solidarité martiniquaise qu’il connaissait déjà », a relayé le président de Région.

 

LE RÉTABLISSEMENT DES INFRASTRUCTURES, UNE PRIORITÉ

 

JME/France-Antilles

Hier matin, l’hélicoptère de la sécurité civile Dragon 972, qui a amené la délégation martiniquaise à la Dominique, a pu extraire une famille très isolée de Petite Savanne, en se posant sur le toit d’une maison.

Mais, déjà, hier, Eric de La Moussaye, l’ambassadeur de France dans la Région, se projetait vers l’avenir « au-delà de l’aspect humanitaire et urgent, se pose la question de notre appui de manière structurelle ». « Il peut y avoir plusieurs formules. L’évaluation des dégâts au niveau de l’agriculture, un secteur très important dans le pays mais très touché, me semble importante. À notre niveau, on peut envisager une mission d’expertise du Cirad, basé en Guadeloupe. Il y a aussi d’autres formules à envisager, des entreprises à mobiliser, la société civile… Nos efforts doivent être coordonnés », affirme l’ambassadeur, qui va « provoquer » une réunion des ambassades en ce sens, dès son retour à La Barbade. Pour Serge Letchimy, la difficulté majeure du gouvernement dominiquais est aujourd’hui le rétablissement des infrastructures routières. « De très nombreuses routes sont impraticables, des ponts, des ouvrages hydrauliques ont été détruits. Les liaisons entre les communes sont quasiment impossibles… Le Premier ministre nous a demandé de renforcer son ingénierie pour l’aider à trouver des solutions temporaires, puis des solutions définitives à ce problème des réseaux de communication. Si nous avons une contribution à faire, c’est bien de commencer par celle-là ».

 

 

 

 
R. Lamy