Tsunamis : Retour d’expérience, exemples historiques


Plusieurs événements ont généré des tsunamis qui ont concerné la Martinique à des degrés variables.
On peut citer comme événements tsunamigènes

Source : BRGM / tsunamis.fr

Source : BRGM / tsunamis.fr

La Martinique a plusieurs fois été affectée par des tsunamis : en 1755 (Lisbonne), en 1767 (sud-ouest Barbade), en 1867 (Îles Vierge), ainsi qu’en 1902 (Montagne Pelée).
Sur le plan mondial, après le tsunami qui a touché l’océan Indien le 26 décembre 2004 (290 000 morts et des millions de sinistrés), c’est le tout récent tsunami du Japon (11/03/2011) qui a frappé les esprits par son ampleur et ses conséquences majeures.
Le retour d’expérience du tsunami provoqué par le séisme, le 11 mars 2011 au Nord-est du Japon fait apparaître l’extrême fragilité de l’environnement et de l’ensemble des implantations humaines, malgré les dispositifs de protection et la préparation des populations. Il fait également apparaître une sous-estimation importante de l’aléa.
Les pertes humaines (plus de 12 000 morts et 15 000 disparus) ainsi que les dégâts matériels sont essentiellement dus au tsunami.

Il faut souligner que plus de 90% des populations se trouvant dans les zones inondées au moment du cataclysme ont été sauvées soit par les systèmes d’alerte soit par leurs bons comportements.
Les constructions et infrastructures qui ont bien résisté dans leur ensemble aux vibrations sismiques (peu d’effondrements massifs de bâtiments comme en Haïti) ont subi des dégâts du fait de l’ampleur du tsunami.
Les digues de protection implantées en front de mer pour protéger les villes nipponnes sont dimensionnées pour des vagues d’environ 3 m de hauteur. Elles n’ont pu empêcher le déferlement des
vagues de 10 à 40 m du tsunami. Les répercussions de la catastrophe sur l’écologie concernent l’ensemble de l’hémisphère nord (nuages de poussières radioactives, contamination de l’océan Pacifique). Suite à la défaillance des systèmes de refroidissement des centrales nucléaires par eau de mer, les explosions et incendies de plusieurs réacteurs (dont 4 de la centrale de Fukushima) ont eu pour conséquences, d’importants rejets radioactifs dans l’air et dans le milieu marin.
Les grandes infrastructures Internet (câbles transocéaniens sous-marins) semblent avoir plutôt bien résisté au séisme et au tsunami, malgré les déplacements des plaques tectoniques du Japon et du Pacifique d’environ 20 m sur plus de 500 km. Si la prédiction de tsunamis n’est pas encore possible, l’accent est mis sur le développement de systèmes d’alerte précoce des populations et la préparation de ces dernières.